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simple narrateur qui, curieux de la vérité, doit naviguer parmi les récifs de cette éloquence singulière, est, dès l’abord, fort désorienté : ne possédant pas, comme boussole, l’expérience impassible des juges faits, sans nul doute, aux oscillations et au roulis de la rhétorique du Palais, il chancelle, flotte, ondule et parvient difficilement à percer la brume de cet imbroglio éminemment déconcertant. Il se trouve dans l’embarras d’un avocat qui aurait à plaider simultanément pour les deux parties en présence, ou, mieux, dans la situation d’un Président d’assises que la loi obligeait naguère à résumer impartialement les débats, tâche si ardue et si rarement remplie de façon satisfaisante qu’on a cru devoir en dispenser les magistrats. Ceci dit pour qu’on excuse les ambiguïtés et les hésitations du tragique récit qu’on va lire et l’imprécision de son dénouement.

La Mellertz, — ses adversaires accolent sans pitié à son nom un article péjoratif, — La Mellertz, experte au vice dès l’enfance,