lorsqu’on en vint à discuter les termes du contrat. Leverd réclamait une donation universelle au profit de la future épouse lors du décès de Charles de Normont. Celui-ci allait céder sur ce point ; madame de Mellertz mit son veto. L’épicier propose aussitôt l’annulation de la contre-lettre signée par lui lors de l’acquisition de la maison de la rue des Fossés-Montmartre : ce simple geste le rendrait lui propriétaire et usufruitier de cet immeuble et il le donnerait en dot à sa fille ; celle-ci échapperait de la sorte à l’humiliation de ne rien apporter à son mari qui ne perdrait pas à ce subterfuge ; seule madame de Mellertz en souffrirait puisqu’elle serait privée de son usufruit ; mais on pourrait l’en dédommager. Elle fut intraitable, ne voulant pas, disait-elle, s’associer à un mensonge. Confirmée par cette discussion sur l’imagination astucieuse de son frère, elle insista énergiquement pour que l’amoureux Charles ne cédât à sa femme la propriété d’aucun immeuble ; défendant avec beaucoup de chaleur les intérêts personnels
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