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tout ! C’est le vœu le plus ardent que forme le plus tendre et le plus sincère des amis. Mon sang vous assure de ma sincérité… » Et, en effet, les caractères de ce billet paraissent avoir été tracés avec du sang.

Un autre, — également écrit « au sang » : — « À la plus aimée de son sexe… Ne doute jamais de la durée de mon amour… C’est toi qui, la première, m’as fait connaître la véritable passion, et, je te le jure par tout ce qu’il y a de plus sacré, tu seras la dernière. Ce serment, ma tendre amie, est écrit dans le ciel ; l’honnête homme n’en fait qu’un et il le tient. Tu seras toujours ma meilleure amie, mon amante adorée, et mon épouse chérie… »

Normont, on le voit, délirait ; Leverd poursuivait ses lucratives revendications ; madame de Mellertz encaissait, pour le compte de celui qu’elle considérait comme son fils adoptif, d’importantes rentrées. À Dourlers, l’émigré fut reçu presque en triomphe et le voyage, au total, lui procura