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de rentes, Charles de Normont et madame de Mellertz vinrent se fixer à Paris. Après quelques semaines discrètement passées à Montmartre, ils s’établirent dans un appartement loué à frais communs, mais au seul nom de la dame, et situé à l’angle du Faubourg Saint-Denis et de la rue de l’Échiquier.

Ils n’étaient pas là depuis deux mois que, certain jour, en rentrant de promenade, madame de Mellertz apprit de ses servantes qu’un visiteur avait, en son absence, demandé à la voir. Sur ce qu’on lui dit qu’elle était sortie, il n’avait point donné son nom, déclarant simplement qu’il reviendrait. À la description qu’on lui fit du personnage, madame de Mellertz resta perplexe : elle connaissait peu de monde à Paris et n’y avait formé encore que de rares relations parmi des revenants de l’ancien monde essayant timidement de reprendre pied dans la société bouleversée. Quelques jours plus tard, l’inconnu se présenta pour la seconde fois ; madame de Mellertz étant