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prononça la séparation au bénéfice du mari ; il était motivé « sur la conduite de madame la comtesse de Normont qui avait impliqué et compromis son époux au cours de l’instruction judiciaire et des débats devant les cours d’assises ». Elle ne fit point appel, jugeant bien que tout rapprochement serait impossible.

Normont n’épousa pas Julie puisque le divorce étant aboli depuis la Restauration, il ne put reconquérir sa liberté. D’ailleurs, il serait inélégant de franchir la limite qui sépare l’Histoire de l’indiscrétion, et, bien qu’il n’existe aucun descendant direct des principaux personnages qui ont figuré dans ce récit, on risquerait, en poursuivant l’enquête plus avant, d’éveiller des souvenirs depuis longtemps endormis et pénibles pour de très honorables familles. Il suffit d’indiquer que Charles de Normont mourut à Bruxelles en 1833.

Élisabeth Leverd, comtesse de Normont, avait obtenu par le jugement de séparation, la jouissance viagère de la maison de Choisy,