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venaient d’y passer, se rendant à Dourlers où Normont faisait sa résidence. L’effet de cette réunion bien évidemment concertée, ne se fit pas attendre. Le 19 septembre, madame de Normont recevait de son mari une nouvelle lettre, combien différente de la précédente… Il signifiait à sa femme sa décision, — encore irrévocable, — de rompre leur union ; elle ne le reverra plus ; elle ne devra pas quitter Choisy qu’il lui abandonne et où il lui servira une rente convenable. — « Tous les jours, dans le monde, écrit-il, on fait de pareils arrangements. Il me faudrait, pour vous plaire, que je vous fasse l’hommage de toutes mes volontés ; à mon âge, cela ne se peut et ma condescendance ne me préserverait pas de nouvelles scènes. » Conclusion : séparation de corps et rupture absolue.

En recevant ce coup de massue inopiné, Babet, comme on doit s’y attendre, tomba en convulsions. Le lendemain seulement elle eut la force de prendre la plume et de répondre à son versatile époux une lettre dont