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le carreau cassé. Babet promit de s’en occuper ; mais la journée se passa sans qu’elle se fût acquittée de la commission. Elle ne ressentait plus qu’un léger mal de tête qui se dissipa dans l’après-midi. Après le dîner, quelques personnes distinguées de Choisy vinrent, comme à l’ordinaire, passer la soirée chez madame de Mellertz ; on parla de l’énigmatique incident du matin ; la conversation dévia, naturellement, sur les histoires de malfaiteurs, les vols, les effractions ; chacun dit la sienne, comme si on prenait à tâche d’effrayer madame de Normont, déjà fort disposée à l’appréhension. Même on lui conseilla d’avoir toujours à portée de sa main, lorsqu’elle était seule, un pistolet. Il y avait bien des pistolets dans l’un des tiroirs de M. de Normont, mais Babet ne savait pas les charger. L’un des visiteurs, M. Dudrenec, s’offrit à lui rendre ce service et les armes furent déposées dans le cabinet joignant la chambre de madame de Normont.

Cette chambre donnait sur le palier de