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émue : une pierre lancée du dehors a traversé la fenêtre du petit cabinet, frappé madame de Normont à la tête en déchirant son bonnet, et est allée rebondir sur un tambour à tapisserie, garni d’une mousseline que le projectile a également traversée. Babet se plaint d’une vive douleur à la nuque ; Véronique accourt ; la tante s’empresse ; on décoiffe la blessée ; nulle trace de contusion ou de meurtrissure. Elle assure pourtant qu’elle a mal ; on applique sur l’endroit douloureux une compresse d’eau salée, on recouche Babet, et Véronique, ramassant les débris de verre, découvre un morceau de grès de la grosseur d’un petit œuf. Les enfants du voisin sont les coupables, sans nul doute ; en voulant abattre des noix à coups de pierre, ils auront atteint la fenêtre du cabinet. On s’informe : les enfants n’ont pas projeté de pierres ; ils sont absents depuis la veille.

L’événement demeura donc inexpliqué ; madame de Mellertz ordonna que sa nièce commandât au vitrier de remettre, sans tarder,