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MATIÈRES EMPLOYÉES PAR LE RELIEUR.

l’un des bords de chacune d’elles, on les fait tremper dans l’eau bouillante pour les ramollir. On les retire ensuite, on pose les deux biseaux exactement l’un sur l’autre, et on les maintient en place, en les serrant entre le pouce et l’index, jusqu’à ce qu’ils se soient entièrement refroidis ; ou bien, pour hâter ce refroidissement, on les plonge dans d’eau froide. Il n’y a plus alors, pour achever la soudure, qu’à les disposer, comme ci-dessus, entre deux plaques de métal convenablemont chauffées et à les soumettre à l’action d’une presse.

§ 4. — la nacre.

Un grand nombre de coquillages semblent formés de deux parties distinctes, collées l’une sur l’autre, savoir une intérieure, qui est brillante, d’un beau poli, avec la blancheur et les effets irrisés des perles fines ; et une extérieure qui, rude et grossière, déborde un peu la première. C’est la partie intérieure qui constitue la Nacre. Quand on l’a détachée de l’autre, elle est en plaques de différentes dimensions, suivant l’âge et l’espèce des mollusques. Néanmoins, ces plaques ne dépassent jamais ou presque jamais 22 centimètres de diamètre et 28 millimètres d’épaisseur.

La Nacre la plus belle est fournie par l’Avicule ou Aronde perlière, c’est-à-dire par le mollusque qui produit les perles. Ce coquillage et les autres animaux du même genre qui sont aussi producteurs de nacre, habitent les mers de presque toutes les contrées chaudes de l’ancien monde et du nouveau.

Il y a plusieurs sortes de nacre. Les plus répandues dans le commerce sont les suivantes :

La nacre franche ou nacre vraie : elle est en valves aplaties ou très-légèrement concaves. Sa partie