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RELIURE.

Nous nous proposons de décrire successivement ces diverses sortes de reliure, dans les articles suivants ; nous le ferons aussi brièvement que possible en cherchant à être clair et concis.

1. Reliure pleine, demi-reliure.

La reliure est pleine quand elle est tout entière couverte en peau, basane, maroquin, veau, etc. La demi-reliure en diffère en ce que le dos seul est en peau ; quant aux plats, ils sont en papier ou en toile.

La dorure en peau est antérieure à l’invention de l’imprimerie. Elle a régné exclusivement avec la reliure en vélin, jusque vers la fin du siècle dernier, époque à laquelle la demi-reliure, que l’on croit être d’origine allemande, a commencé à se répandre.

Nous venons de parler de la reliure en vélin. C’était une espèce d’emboîtage à dos brisé, dans lequel la solidité s’unissait à la légèreté. Les cahiers étaient cousus sur nerfs de parchemin ; un carton très-mince supportait le vélin qui formait la couverture, et les pointes des nerfs, passées dans des charnières et collées sur le carton par dessous une bande de papier fort ou de parchemin que recouvraient les gardes, maintenaient le tout. Enfin, des attaches de parchemin fixées sur le dos, et dont les bouts se collaient aussi sous les gardes, ajoutaient encore à la solidité.

2. Reliure à nerfs, reliure à la grecque.

Ces deux reliures peuvent être pleines ou de simples demi-reliures. Ce qui les différencie, c’est que, dans la reliure à nerfs, les ficelles des nerfs font saillie sur le dos du volume, tandis que, dans la reliure à la grecque, ces mêmes ficelles sont logées