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BROCHAGE.

extérieurs sont recouverts de drap et pressés fortement l’un sur l’autre à l’aide de deux vis de calage k, k, tandis que ceux du couple intérieur sont maintenus à distance et sans se toucher. Au moyen de cette disposition, le couple intérieur saisit la feuille pliée sans pincer le plioir, et la transmet au couple extérieur où elle est plus ou moins pressée suivant que l’exige la nature du travail. Aussitôt que le bras f abandonne le mentonnet g, la barre d et le plioir a reviennent par l’effet du contre-poids d à leur première position.

« Pendant l’intervalle de temps ou les différents plis ont été effectués, une autre feuille est placée sur la machine par l’ouvrier, et c’est de cette manière que le pliage des feuilles se poursuit sans interruption, un seul ouvrier pouvant alimenter la machine au taux variable de un mille à deux mille feuilles par heure.

« On peut faire tourner l’arbre principal de la machine à la main ou par une force mécanique.

« Dans la marche qu’on vient de décrire, toutes les pièces qui effectuent les mouvements du premier et du second pliage sont fixes et exigent rarement qu’on les ajuste une fois qu’elles ont été mises en place ; mais le troisième plioir et les pièces qui le mettent immédiatement en action sont assemblés sur une plaque mobile l qui glisse dans deux guides m, m, et qu’on fait marcher à l’aide d’une vis et d’une manivelle n, de manière à faire avancer le plioir, les rouleaux, etc., vers la droite ou vers la gauche et régler ainsi la position de ce plioir, suivant la marge ou autre indication quelconque du papier qu’on veut plier.

« Au lieu de faire relever la lame ou plioir E qui