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BROCHAGE.

plioir était dentelé sur le bord à peu près comme la lame d’une scie fine, le pliage s’effectuait d’une manière bien plus exacte que lorsqu’il était tout-à-fait uni.

« La denture empêche la feuille de glisser, non-seulement horizontalement sur la lame, mais encore transversalement ; or, un glissement de quelques millimètres qui aurait lieu suivant l’une ou l’autre direction pendant le pliage, rendrait cette opération défectueuse soit pour la brochure ou la reliure, soit pour le pliage des journaux.

« On pourrait aussi avoir recours, pour assurer le registre exact des feuilles, à d’autres moyens que ce-lui de l’emploi des pointes L, L, par exemple à des lignes placées en saillie sur la table de la boîte, sur les côtés du plioir et parallèles avec lui, mais tous ces moyens sont faciles à imaginer.

« Jusqu’à présent on n’a encore formé qu’un pli, et la feuille est toujours dans la chambre étroite de la boîte dans laquelle elle a été introduite par la fente K, K. Il s’agit de la plier une seconde fois. R, R1, sont des couples de roues d’angle, les unes calées sur l’arbre principal, les autres sur un arbre vertical Q, et qui servent à rendre synchrones les mouvements de ces deux arbres.

R2 est une barre à faces parallèles qui glisse dans les colliers S, S et se relie par une articulation T au second plioir U, ainsi qu’on le voit dans la figure 6, et séparément avec les pièces qui en dépendent dans la figure 7. V est un bras fixé sur l’arbre vertical Q et qui, lorsque celui-ci tourne, vient frapper un autre bras W attaché à la barre R2, la chasse en avant en la faisant avancer de la droite à la gauche de la machine, ce qui met en action le second plioir et le fait marcher d’un quart de cercle vers la droite.