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VOCABULAIRE.

d’encre, ou faite avec une encre trop faible, ou qui n’est pas encore assez sèche lorsque l’ouvrier bat les cahiers. Alors cette encre dépose sur la page adjacente, et l’on dit qu’elle macule, c’est-à-dire qu’elle marque sur le papier blanc.

MARBREUR SUR TRANCHES. Ouvrier qui s’occupe de marbrer les tranches des livres, le papier, etc.

MEMBRURES. Ais qui servent à l’endossement des livres ; ils sont plus épais que les ais ordinaires. Il y en a qui sont couverts d’une bande de fer.

METTRE PAR CORPS OU PARCORISER. Réunir dans une même tournée les divers tomes d’un même ouvrage.

NERFS. On nomme ainsi les ficelles sur lesquelles on coud les cahiers des volumes, et qui forment de petites éminences dans l’espèce de reliure qu’on désigne sous le nom de reliure à nerfs. L’espace compris entre deux de ces ficelles s’appelle entre-nerfs. La reliure dans laquelle ces nerfs ne sont pas apparents se nomme reliure à la grecque.

NEZ. Lorsqu’en cousant un volume, l’ouvrière n’a pas soin de tenir la tête de tous les cahiers dans une ligne parfaitement verticale ; et qu’au contraire ils présentent une ligne oblique à l’horizon, alors le volume présente une pointe, soit vers le commencement, soit vers la fin. Cette pointe se désigne sous le nom de nez : C’est un grand défaut qui ne peut pas se corriger, même à la rognure, sans tomber dans un défaut plus grand, qui consiste en ce que les marges de la tête vont toujours en diminuant de largeur.

NŒUD DE TISSERAND. Ce nœud est généralement connu. On prend les deux bouts du fil qu’on veut nouer, l’un de la main droite, l’autre de la main gauche ; on les croise sur l’index de la main gauche, en