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RENSEIGNEMENTS DIVERS.

3 cent. de diamètre. Ces plaques qui s’appellent bosses, se fixent sur les plats comme les coins, par des clous dont la rivure est en dessous. C’est sur ces bosses que les gros livres d’église reposent et frottent sur le lutrin ; de sorte que la couverture est garantie par elles. Elles servent aussi a arrêter les bandes de cuir garnies de laiton au moyen desquelles on tient le livre fermé, lorsqu’il ne sert pas.

Les registres de bureaux n’ont jamais de bosses et assez rarement des bandes sur les bords des cartons ; mais ils ont des coins en laiton. Ces garnitures sont unies et sont fixées aux couvertures de la même manière que ci-dessus.

L’on voit que, par cette construction, la tranchefile est inutile, aussi l’a-t-on supprimée ; cependant pour ne rien laisser à désirer, nous allons indiquer les procédés qu’on employait autrefois pour garantir les dos de ces livres.

La tranchefilure des antiphonaires ne ressemble nullement à celle que nous avons décrite ; elle se divise en simple et en double. On se sert de lanières de peau passée en mégie, qu’on coupe, autant qu’il se peut, assez longues pour pouvoir tranchefiler avec une seule lanière sans être obligé d’en ajouter ; on enfile cette lanière a dans une aiguille b, fig. 64 ; on place le volume dans la presse à tranche filer qu’on pose devant soi, la gouttière tournée de ce côté. On perce, avec un fort poinçon, le dos de dedans en dehors, et le plus près qu’on peut du mors ; on retire le poinçon, et dans ce même trou on substitue l’aiguille, qu’on fait sortir au point c ; on laisse pendre un haut de la lanière en dedans ; on pique, avec le poinçon, un second trou à côté du premier en d, on ramène la lanière, de c en f, en lui faisant couvrir le