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MACHINES À ROGNER.

d’une part, à l’arcade V V, et d’autre part, au couteau lui-même.

« Bien qu’il opère toujours dans un plan vertical, ce couteau n’agit pas perpendiculairement à la tranche des livres qu’il doit rogner ; mais il descend obliquement et opère, en quelque sorte, un sciage. Ce résulat est obtenu à l’aide des dispositions suivantes :

« Z est une vis à direction oblique, dont l’axe fait avec l’horizon un angle égal à celui que décrit le couteau T dans sa course. Elle est reliée à ce couteau par deux bras en fonte. Sur l’axe de la vis Z est un écrou u visible, fig. 61, lequel est enfermé dans un manchon qui porte une roue d’angle 7.

« W est un volant à manivelle à l’aide duquel on imprime le mouvement à la roue 7, et par conséquent à l’écrou u par l’intermédiaire des engrenages 8, 9, 10 et 11 (fig. 55). Il suffit donc de tourner ce volant dans un sens ou dans l’autre, pour faire descendre ou monter obliquement le couteau. »

4o  Machine à rogner la gouttière.

« On doit à MM. G. Trink et L. Heitkamp, de New-York, l’invention, en 1862, d’une machine à rogner la gouttière des livres dont le croquis, fig. 62, suffira pour donner une idée suffisante.

« Cette machine se compose d’un établi a sur la surface duquel repose une table b qu’on cale au moyen de vis dd, pour lui donner une position bien horizontale. C’est sur cette table qu’on dispose le volume dont on veut faire la gouttière. Une petite presse à vis e qui surmonte la table, maintient fermement ce volume à sa place, et un ais à gorge f qu’on place derrière le dos, et que serrent anssi les