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MACHINES À ROGNER.

nœuvrer ce plateau de la partie inférieure, soit par une vis à volant J, faisant monter ou descendre le balancier K et les tringles bb qui le retiennent, soit par une pédale.

« Voici comment s’effectue le coupage ou le rognage des feuilles ou des livres soumis à l’action de la machine de M. Delamarre :

« Supposons que ce soient des livres. Ces livres sont placés sur le bloc en bois qui surmonte l’établi, puis, au moyen de deux ou trois tours du volant J, sont serrés au degré convenable par le plateau I qui est solidaire avec les tringles bb et guidé dans son ascension par les rainures d. On comprend que la vis de ce volant, butant contre le socle ou écrou L, ne peut pas changer de place et par conséquent qu’il force le balancier, dont il a été question, à monter ou descendre et à produire le résultat qui vient d’être annoncé.

« Le serrage des livrés étant ainsi effectué, on fait agir le couteau, qui descend toujours perpendiculairement en affleurant le bord du plateau. On obtient ce résultat en agissant sur la manivelle M, qui commande par son pignon N, la roue P et son pignon Q, montés sur le même axe e ; ce dernier pignon engrenant dans un secteur denté R monté sur l’arbre central D, tend à faire décrire à celui-ci un espace angulaire d’autant plus grand que l’épaisseur des matières est plus considérable, et par suite à entraîner les trois leviers C C’et C’’. C’est le jeu de ce mécanisme qui produit la coupe trés-régulière du papier, car ces leviers se mouvant par leur partie supérieure autour d’un axe fixe, décrivent à leur partie inférieure et font, par conséquent, décrire au couteau un arc de cercle qui est, comme