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MACHINES À ROGNER.

horizontale, et que, par le point 0, elle appuie fortement sur le point Q de la pièce de bois P, Q, P (fig. 43). Alors, en appuyant toujours sur le bras du levier R, sans lui permettre un retour en arrière, on pousse avec l’autre main, le cliquet T I, et on l’engage dans une des dents de la crémaillère S I, qui le retient parfaitement, de manière que rien ne peut bouger.

« Dans le cas où l’on n’aurait pas assez de papier pour remplir l’intervalle entre le point O et la table A A, on y suppléerait par des plateaux de bois plus ou moins épais, de la largeur et de la longueur de la planche P, Q, P, afin d’obtenir une pression suffisante, comme nous l’avons expliqué.

« Voyons actuellement l’action du rognoir :

« Au-devant de la plaque E E est placé le rognoir (fig. 38), dans les coulisses G G, H H. Il est dessiné à part dans cette figure, afin de rendre la figure 39 moins confuse. Les lettres a a indiquent deux anses cylindriques en bois, portées par des armatures en fer m m, dont un seul ouvrier se sert pour faire marcher la machine, en prenant d’une main celle qui lui est la plus commode.

« L’effort à faire est si faible, qu’il ne faut jamais qu’un ouvrier. Au milieu de cette pièce est fixée une boite b, qui contient le couteau f, semblable à celui du relieur, et qui reçoit un mouvement vertical par la vis d, qui est à sa partie supérieure. Le rognoir est retenu dans les coulisses G G, H H (fig. 39) par les parties g g, h h (fig. 38).

« La vis d du rognoir est surmontée d’un chapeau c triangulaire, tel qu’on le voit en c (fig. 41). Au-dessous de la pièce J J (fig. 39) sont fixés deux petits liteaux de bois r s, l’un plus long que l’autre, portant chacun une cheville en fer t, u, qui engrènent avec