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MACHINES À BATTRE.

pièces qui se trouvent dessous, mais que le lecteur concevra facilement. Cette tablette sert de table à l’ouvrier, qui se place de ce côté pour introduire les feuilles entre les deux cylindres, comme on va le voir. Cette planche, qui a 2 1/2 centimètres d’épaisseur, couvre en entier, et excède même de quelque chose toute la surface supérieure du bâti. C’est devant cette table que se place, sur une chaise suffisamment élevée, l’ouvrier qui introduit les feuilles de papier entre les deux cylindres. Cet ouvrier est, par conséquent, placé en X, la face tournée vers les cylindres.

« Sur le côté opposé est fixée, immédiatement au-dessus du bâti, une autre table de même dimension que la première, devant laquelle se place un enfant de dix à douze ans, la face tournée vers les cylindres. Cet enfant, assis en Y, sur une chaise suffisamment élevée, n’est occupé qu’à recevoir les feuilles au fur et à mesure qu’elles s’échappent de dessous le laminoir, et à les entasser dans le même ordre qu’elles tombent.

« La machine bien comprise, voici comment on opère.

« Nous désignerons les deux ouvriers par X et Y. « L’ouvrier X, à qui l’on remet les volumes l’un après l’autre, dont les feuilles sont bien pliées selon leur format, et collationnées, et par conséquent en cahiers, prend un cahier l’un après l’autre, et l’introduit par l’angle du dos entre les deux cylindres, en commençant vers sa droite, et le soutient jusqu’à ce qu’il soit engagé.

« On conçoit qu’avant d’introduire le premier cahier, on a réglé l’écartement des deux cylindres, en tournant plus ou moins la manivelle h, et que cet