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MACHINES À BATTRE.

Nous comblerons, à une nouvelle édition, cette lacune excusable dans un travail d’ensemble aussi minutieux, tant au moyen des notes que nous avons déjà prises dans ce but, que par les communications que les industriels voudront bien nous adresser.

§ 1. — machines à battre.

Le battage est une opération trop longue pour qu’on l’effectue dans la reliure industrielle ; on s’y contente de cylindrer légèrement les volumes. On a cependant essayé d’exécuter le battage mécaniquement. Tel a été l’intention de l’inventeur de la machine représentée en perspective par la figure 14. Toutefois, dans l’idée de son auteur, elle était spécialement destinée à préserver les ouvriers du danger des hernies, auquel ils sont exposés quand ils n’ont pas la précaution de rapprocher suffisamment les jambes l’une de l’autre.

« Cette machine, est toute entière en fonte et en fer.

« Elle se compose d’un bâti très-solide sur lequel s’élèvent, au milieu de sa longueur, deux jumelles qui supportent les tourillons de deux forts cylindres roulant sur des coussinets de bronze. Ce grand bâti est désigné par les lettres a, a, etc. Les deux cylindres b b’ sont supportés chacun séparément par de doubles coussinets en bronze, de même que les cylindres d’un laminoir.

« Ces cylindres ont un mètre de longueur, abstraction faite de leurs tourillons ; leur diamètre est d’environ 27 centimètres ou un tiers de la longueur du cylindre. La force motrice ne s’exerce directement que sur le cylindre inférieur ; le cylindre supé-