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DORURE ET GAUFRURE.

un escalier à degrés très-fins, Alors on met cette tranche en couleur, et lorsque celle-ci est sèche, on renverse le livre sur le plat opposé et l’on opère de même, mais en une autre couleur. Enfin, quand le tout est sec, on ferme le livre à l’état ordinaire ; et on dore la tranche ou bien on la peint en une troisième couleur. De cette façon lorsqu’on ouvre le livre, la tranche paraît tantôt rouge, tantôt bleue ou dorée, ou mélangée de ces couleurs. On fait aussi de cette manière des tranches où les dessins, les paysages, etc., n’apparaissent que lorsqu’on ouvre le livre.

Observations.

On dore quelquefois les tranches avec de l’or impur ou allié, ou bien on les argente. Dans l’un et l’autre cas, on procède comme avec l’or pur ; seulement l’albumine doit être bien plus épaisse, parce que cet or et cet argent ne pouvant être battus aussi mince que l’or pur, seraient cassants si l’assiette n’avait pas plus de force d’adhérence.

§ 2. — dorure sur le dos et la couverture.

Quand on veut dorer la couverture d’un livre, on fait deux opérations, qui consistent, l’une à coucher l’or, l’autre à le fixer. La première est l’ouvrage du coucheur d’or, la seconde celui du doreur proprement dit. L’un et l’autre commencent par le dos, continuent par le dedans des cartons, puis passent au bord sur l’épaisseur de ces derniers, et terminent par les plats.