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GLAÇAGE ET SATINAGE.

formé une pile comprenant un nombre déterminé d’exemplaires. Il porte alors cette pile dans la presse en la soutenant, de distance en distance, par des plateaux.

La presse à glacer ordinaire est une presse à vis de construction fort simple, que l’on scelle généralement dans le sol, ou dans le plancher, et dans la muraille. Le plus souvent, le plateau mobile est fixé à une vis normale à ce plateau, et qui passe dans un écrou relié d’une manière invariable au plateau fixe. Lors donc qu’on fait tourner la vis, elle fait mouvoir le plateau mobile dans un sens ou dans l’autre, et les choses sont disposées de telle sorte qu’elle lui imprime seulement un mouvement rectiligne. On se sert pour cela, quelquefois d’un levier, le plus fréquemment d’un moulinet, assez rarement de la vapeur. Cette presse peut varier beaucoup quant aux détails. Dans les ateliers très-importants, il y a de grands avantages à la remplacer par une presse hydraulique on obtient ainsi des pressions infiniment plus fortes et, par suite, un satinage plus parfait.

On estime que le papier doit rester en presse de dix à douze heures au moins. Au bout de ce temps, le satineur transporte la pile sur la table, pour la défaire. À cet effet, il enlève alternativement un carton et une feuille, et place les feuilles à sa gauche, l’une sur l’autre, les cartons à sa droite, également l’un sur l’autre. En procédant ainsi, les feuilles se trouvent exactement dans l’ordre ou elles étaient au commencement, et l’assemblage n’éprouve aucun dérangement.


2. Entretien des cartons.

Quand l’impression est récente, ou que l’encre, de mauvaise qualité, n’a pas eu le temps de sécher suf-