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DORURE ET GAUFRURE.

ressort de pendule, et qui est arrondie à une extrémité et droite à l’autre. Le côté rond sert pour les gouttières et le côté droit pour les deux bouts. On l’affûte avec un fusil. Quant à sa largeur, elle est en rapport avec celle de la tranche qu’on veut travailler. Aussi, faut-il en avoir de différentes largeurs ;

3o Plusieurs brunissoirs d’agate, les uns larges et arrondis, les autres minces et pointus, mais tous parfaitement polis. Les ouvriers les désignent sous le nom de dents de loup, parce que certains d’entre eux ont à peu près la forme d’une dent de loup ;

4o Un coussinet à placer l’or pour le couper ; il est formé d’une planche rectangulaire, d’environ 30 centimètres sur 20, qui est recouverte d’une peau de veau, le côté chair en dehors ; cette peau est bien unie, fortement tendue et matelassée avec du crin fin ou de la laine ;

5o Un couteau à couper l’or  ; il a la forme d’un couteau de table non fermant, avec cette différence que le tranchant de la lame doit être sur une seule et même ligne droite ; il a le manche court et la lame longue de 23 à 24. centimètres ;

6o Un compas à coucher l’or ; il diffère du compas, ordinaire en ce que ses deux branches sont pliées de manière à former du même côté, une espèce d’angle très-obtus ;

7o Deux boîtes pour contenir, l’une les cahiers d’or, l’autre les fragments qu’on n’a pu employer immédiatement et qui doivent servir plus tard. La première s’ouvre par dessus et par devant, comme les cartons de bureau. La seconde est tapissée intérieurement de papier très-satiné, parce que les morceaux d’or ne peuvent s’attacher au poli de ce papier.