Page:Lenormand - Nouveau manuel complet du relieur en tous genres, 1900.djvu/259

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
251
TEINTES UNIES OU REHAUSSÉES D’OR.

de potasse qui fait prendre au noir une teinte roussâtre. On peut varier cette couleur à l’infini, en étendant le noir, ainsi que la potasse, dans une plus ou moins grande quantité d’eau. On peut encore obtenir des couleurs brunes unies, très-belles et agréables, par l’emploi du brou de noix, dont on donne deux ou trois couches, toujours avec la patte de lièvre. On étend le brou dans une plus ou moins grande quantité d’eau, selon la nuance désirée. Dans ce dernier cas, on laisse bien sécher ; puis on drape.

6. Couleur Tête-de-Nègre.

La tête-de-nègre est une couleur noire tirant sur le bleu, avec un reflet rougeâtre ; pour l’imiter, on donne trois couches de noir étendu dans un volume d’eau égal au sien ; on laisse sécher, on glaire, et l’on donne deux ou trois couches de rouge commun (lettre A p. 231) ; on laisse sécher et l’on drape.

7. Couleur gris-de-perle.

Cette couleur est la plus difficile à obtenir dans tout son éclat, bien unie et sans nuages. Pour y parvenir, on mouille d’abord bien également, avec une éponge, la peau dans toute son étendue, ensuite on donne plusieurs couches d’eau dans laquelle on a délayé quelques gouttes de noir, pour former un gris très — pâle. Plus ce gris est faible, mieux on réussit ; plus on passe de couches, plus on rend le gris foncé. Lorsqu’on a atteint la nuance qu’on désire, on passe une légère couche de rouge fin, écaille (no 4, p. 232), étendu dans beaucoup d’eau, pour donner un léger reflet rougeâtre ; il faut que ce rouge puisse à peine être distingué.

On peut obtenir un gris clair très-agréable, en pas-