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RACINAGE ET MARBRURE.

afin qu’en coulant sur les plats elle se mêle avec le noir qu’elle entraîne. On laisse sécher, ensuite on lave à l’éponge, et avant que le tout ne soit sec, on passe deux ou trois couches de rouge fin ; on laisse sécher et l’on frotte avec le drap. Enfin, on jaspe sur toute la surface avec la composition d’écarlate, en grosses gouttes également distribuées ; on laisse sécher et l’on frotte avec le drap.

9. Autre porphyre œil de perdrix ou à petites gouttes.

Avec la patte de lièvre, on passe la couverture en entier en rouge, ou en jaune, ou en bleu, ou en vert, bien uniformément ; sur l’une de ces couleurs, et lorsqu’elle est sèche, on passe de même du noir, étendu dans six ou huit fois son volume d’eau, et on laisse sécher ; ensuite, avec la composition pour l’écarlate, on jaspe par dessus des gouttes plus ou moins grosses, selon le goût du relieur. On obtient par ce moyen de petites taches plus ou moins grandes, rouges, jaunes, bleues ou vertes, selon qu’on a employé d’abord l’une ou l’autre de ces couleurs ; on laisse bien sécher et l’on drape, c’est-à-dire qu’on frotte avec le drap fin. L’œil de perdrix, proprement dit, est formé du bleu qu’on jaspe sur du noir étendu d’eau ; et, lorsqu’il est sec, on y jaspe de la composition d’écarlate.

10. Marbre imitant le porphyre rouge.

On commence par jasper sur toute la couverture, du noir étendu dans huit fois son volume d’eau, bien également et à petites gouttes ; on laisse sécher et l’on drape. On glaire ensuite (voyez no 15, p. 238) et l’on donne, avec une patte de lièvre, deux couches de rouge fin ; puis une de rouge écarlate, et on laisse sécher. Enfin, on jaspe, à petites gouttes, et le plus