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RACINAGE ET MARBRURE.

et le dedans du carton avec du noir étendu de deux fois son volume d’eau, qu’on passe avec une patte de lièvre. Cette dernière opération se répétant à tous les volumes, nous ne la décrirons plus : nous l’indiquerons seulement lorsqu’on emploiera une autre couleur que le noir.

Observation.

Nous supposons ici que la peau est de sa couleur naturelle, c’est-à-dire fauve ; mais si le volume se trouvait déjà couvert avec une peau teinte d’une couleur quelconque, comme le vert, le bleu clair, etc., il faudrait faire l’inverse, c’est-à-dire qu’après avoir jeté l’eau, on jasperait la potasse, et ensuite le noir. Sans cette précaution, le racinage ne pourrait pas prendre à cause de l’acide qui entre dans la composition de ces couleurs.

Cette observation étant générale et s’appliquant à tous les jaspés, nous ne la répéterons plus.

2. Bois d’acajou.


Ce racinage se fait comme celui du bois de noyer (page 240). La seule différence consiste à laisser un peu plus foncer le noir et, un peu avant qu’il ne soit parfaitement sec, à lui donner, avec la patte de lièvre, deux ou trois couches de rouge bien unies. On laisse bien sécher, puis on frotte avec le drap et l’on termine par noircir les champs et le dedans des cartons.

En employant le même procédé, on peut faire des racines de toutes couleurs ; il suffit pour cela de donner une teinte unie. Le bleu s’emploie étendu dans la moitié de son volume d’eau, ou moins, suivant la nuance qu’on désire.