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PRÉPARATION DES MATIÈRES.

une bouteille à part pour s’en servir une autre fois ; mais il faut bien se garder de la verser dans la bouteille qui renferme la dissolution première et non étendue : cette addition la gâterait entièrement.

4. Couleurs rouges.

On emploie trois sortes de rouges : 1o le rouge commun ; 2o le rouge fin ; 3o le rouge écarlate.

A. Rouge commun.

Dans un chaudron de cuivre étamé, on fait bouillir dans trois litres d’eau 250 grammes de bois de Brésil, ou bois de Fernambouc, réduit en poudre, et de 8 grammes de noix de galle blanche concassée. Quand le tout est réduit aux deux tiers, on y jette 31 grammes d’alun et 15 grammes de sel ammoniac, l’un et l’autre en poudre. Enfin, aussitôt que ces sels sont dissous, on retire la décoction du feu et on la passe à travers un tamis. On emploie cette couleur bouillante ; on la fait par conséquent chauffer si elle s’est refroidie.

B. Rouge fin dit écaille.

Dans six litres d’eau, on fait bouillir un demi-kilogramme de bois de Brésil ou de Fernambouc avec trente grammes de noix de galle blanche concassée. On passe au travers du tamis, on remet le clair sur le feu et l’on y ajoute 61 grammes d’alun en poudre, et 30 grammes de sel ammoniac pareillement en poudre. On laisse jeter un bouillon, et lorsque les sels sont dissous, on y verse plus ou moins de la solution d’étain par l’eau régale, connue sous le nom de composition pour l’écarlate, dont nous indiquerons plus bas, page 221, le procédé, après avoir parlé des couleurs. On emploie une plus ou moins grande quantité de cette solution selon la nuance qu’on désire.