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BRUNISSAGE DE LA TRANCHE.

de la même manière et avec les mêmes précautions.

En remplacement de la potasse et du noir, on peut se servir de l’une des encres dont il sera question plus loin ; mais il faut les placer avec un pinceau à plume.

§ 22. — dorure.

Comme nous avons réservé un chapitre spécial à la dorure., nous ne nous arrêterons pas ici à cette opération, ou plutôt à l’ensemble d’opérations que l’on désigne sous ce nom. En conséquence, nous supposerons que la tranche n’a pas été dorée, mais simplement teinte d’une couleur unie, ou bien jaspée, ou encore marbrée.

{{c|§ 23. — brunissage de la tranche.

brunir la tranche, c’est en unir toutes les parties au moyen d’un frottement énergique et la rendre aussi brillante que possible.

On commence le brunissage par la gouttière. On prend des ais bien unis, un peu plus longs que le volume, mais à peu près de la largeur du format. Ces ais sont, dans le sens de leur largeur, beaucoup plus épais d’un côté, que de l’autre ; on les nomme ais à brunir. On met quatre de ces ais sur une pressée de dix volumes, un à chaque bout, et les deux autres disposés entre les volumes. Pour cela on appuie les volumes sur la presse par la gouttière, on place les deux ais intérieurs, et enfin les ais des deux bouts, en ayant soin de mettre leur côté épais vers la gouttière ; par ce moyen, en serrant toute la pile dans la presse, les gouttières sont plus serrées que le reste du volume.

L’ouvrier placé au bout de la presse met les livres