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BATTAGE DES PLATS.

§ 20. battage des plats.

Les pièces blanches étant placées, si le volume doit rester uni, on le met en presse entre deux ais de bois blanc, de carton ou de poirier, puis, pendant qu’il est en presse, on en redresse le dos, opération consistant à le frotter fortement avec un frottoir de buis. On a soin de poser sur le dos un morceau de parchemin, afin que le frottoir ne puisse en altérer la couleur.

Quand le volume ne doit pas rester uni, on en rabat les plats, c’est-à-dire qu’avec le marteau à battre on aplanit les plats de la couverture sur la pierre à battre.

Prenant donc le volume de la main gauche, on pose l’un des côtés de la couverture sur le bord de la pierre, la peau en dessus, puis, à petits coups de marteau, on frappe régulièrement sur toutes les parties du plat, en prenant la précaution de ne pas toucher au dos et manœuvrant le marteau de façon qu’il ne laisse aucune empreinte visible. On répète ensuite l’opération sur l’autre plat.

§ 21. — pose des pièces de titre

Après le battage des plats, on procède, s’il y a lieu, au racinage et à la marbrure de la couverture, opérations dont nous parlerons plus loin.

Le titre des ouvrages est ordinairement imprimé directement sur le dos des volumes en lettres dorées, rarement à froid. Mais il est des cas, par exemple lorsque la peau est racinée ou bien teinte en fauve, où il est nécessaire d’y coller des pièces de titre, c’est à dire des morceaux de peau de couleur plus foncée, destinés à recevoir le titre de l’ouvrage, afin