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ACHEVAGE DE LA COIFFE.

saire pour que les peaux se recouvrent sans laisser voir le carton.

Après cette préparation, on met, avec le bout du doigt, un peu de colle sur les peaux et sur le carton, et on les applique l’une sur l’autre en appuyant avec l’ongle des deux pouces, pour faire passer, sans laisser d’épaisseur, la peau des bords des côtés, sous celle de devant, ensuite on frotte avec le plioir, afin d’éviter tous les plis.

Les angles en parchemin que l’on place avant de coller la couverture, ainsi que nous l’avons dit page 180, se collent de la même manière que nous venons de l’indiquer.

On passe le plioir fortement dans les mors, afin de faire bien coller la couverture dans cette partie, pour les bien arranger et les rendre parfaitement uniformes.

§ 17. — achevage de la coiffe.

La coiffe est une des parties les plus importantes du volume ; on doit la rendre le plus solide possible. C’est par la coiffe qu’on prend le volume pour le sortir de la bibliothèque ; l’on court le risque de la déchirer si elle ne présente pas une grande solidité, et le volume perd toute sa grâce.

Dans l’état où nous l’avons laissée, elle n’est qu’à moitié faite. Pour la terminer, on prend, un petit plioir en os dont le bout est bien arrondi, quoique un peu pointu, et ne présente aucune partie tranchante. On enfonce la pointe du plioir dans les angles du dos près de la tranchefile, afin de bien appliquer les peaux l’une sur l’autre. On appuie fortement avec le même plioir sur les angles du carton, qu’on a coupés près du dos, et qu’on nomme mors du car-