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COLLAGE DES COINS.

ficelles, considérées comme inutiles, ce qui abrège beaucoup l’opération.

Quand la reliure est à la fois à nerfs et à dos brisé, on a imaginé de simuler les nerfs en les rapportant sur la carte, de sorte qu’on peut en même temps avoir des nerfs larges ou étroits, minces ou gros, et même former différentes éminences ou creux sur le dos. La dorure produit un effet agréable sur les nerfs ainsi disposés. Les volumes ainsi reliés sont toujours cousus à la grecque.

Pour rapporter les nerfs, on colle des bandes, des morceaux de cuir ou de carton plus ou moins épais sur la carte, et on les espace comme l’on veut. On prépare à l’avance des feuilles de carte sur lesquelles on colle des bandes de cuir ou de carton aux distances convenables, et l’on coupe ensuite ces cartes de la largeur qu’exige l’épaisseur du volume, mais perpendiculairement aux petites bandes. On les colle sur les bords par les mors comme nous venons de le dire.

On sait que les nerfs ainsi rapportés se nomment faux-nerfs.

§ 13. — collage des coins.

On colle aux quatre coins, des morceaux de parchemin mince, avec les mêmes précautions qu’on colle les coins de la peau de la couverture, ainsi que nous l’expliquerons plus loin.

Lorsque nous nous servirons à l’avenir du mot colle, sans autre addition, il faut toujours entendre colle de farine. Bien que la colleforte, dite de Flandre, puisse s’employer avec le plus grand avantage et devienne indispensable pour coller proprement le papier en général, les cartes du dos, et même le par-