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ASSEMBLAGE.

côté où se trouve la signature, et la transporte sur le second paquet.

Il soulève de même la première feuille de ce paquet et la transporte, avec celle qu’il y a posée, sur le troisième paquet, où il prend encore une feuille, pour la transporter, avec les deux précédentes, sur le quatrième. Il continue ainsi jusqu’à ce qu’il ait pris une feuille sur tous les paquets.

En procédant de cette manière, la feuille 1 ou A se trouve nécessairement sur la feuille 2 ou B, de même que les deux feuilles 1 et 2 se trouvent sur la feuille 3 ou C, les feuilles 1, 2 et 3 sur la feuille 4 ou D, les feuilles 1, 2, 3 et 4 sur la feuille 5 ou E, etc. Quand l’assembleur a terminé de lever ce qu’il appelle une pincée de feuilles, il les bat par les bouts sur l’extrémité de la table et, en même temps, il les manipule dans tous les sens, afin de les dresser en faisant rentrer celles qui dépassent les autres. Enfin, il les plie en deux dans le sens des pointures produites au tirage, et il met à part l’espèce de cahier qu’elles forment, et qu’on désigne sous le nom de partie.

La première partie étant faite, on en forme une seconde, puis une troisième, une quatrième, une cinquième, etc., jusqu’à épuisement des paquets, et, à mesure qu’elles sont terminées, on les met les unes sur les autres, en les tournant barbes et dos, de dix en dix, disposition qui a principalement pour objet de donner de la stabilité aux piles et qui, de plus, en affaissant le papier, communique un aspect plus agréable à l’impression quand, pour une raison quelconque, on a cru devoir se dispenser du glaçage et du satinage.

En procédant comme il vient d’être dit, chaque partie forme un volume complet. Il n’en est plus de