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COUSAGE.

nous avons parlé précédemment ; elle n’en diffère que dans la forme des nerfs qui sont accouplés.

Couture à la grecque.

L’ouvrière, après avoir préparé son cousoir, prend le premier cahier, comme pour la couture sur nerfs, et présente les grecques en regard des ficelles. Ella passe l’aiguille dans le trou de la chaînette de tête pour la faire sortir par le trou de la grecque ; non à gauche, mais cette fois à droite de la première ficelle ; ensuite, elle passe l’aiguille par dessus la première ficelle et la fait rentrer dans le même trou pour la faire ressortir à droite de la seconde ficelle, et ainsi de suite pour les autres. Au second cahier, le retour se fait de même, l’aiguille sortant cette fois à gauche de chaque ficelle pour rentrer à droite.

On comprend qu’il s’agit ici de la couture à point-devant. Le fil n’entoure pas la ficelle, mais il passe au-dessus et sert à maintenir celle-ci dans la grecque Les attaches se font comme pour la couture sur nerfs.

On peut aussi coudre à la grecque à point-arrière. Mais ce système, plus dispendieux, ne peut s’appliquer qu’aux reliures soignées ; il a, de plus, le grave inconvénient de ne permettre de coudre qu’un volume à la fois sur chaque tendée, tandis que la couture à point-devant permet de coudre plusieurs volumes les uns sur les autres, les ficelles étant moins serrées que pour le point-arrière.

La tendée étant terminée et les ficelles tendues sur une longueur suffisante pour le nombre de volumes cousus, on sépare ceux-ci les uns des autres en les faisant glisser sur les ficelles jusqu’à ce que chaque