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COUSAGE.

taille f du cousoir, les branches les premières ; et la couche horizontalement sous la table, les branches devant elle, comme le montre la figure 16.

La ficelle doit se trouver alors suffisamment tendue pour que la chevillette ne se dérange pas. L’habitude indique assez quelle est la longueur de la ficelle qu’on doit réserver pour arriver juste au but. Il faut avoir soin que les chevillettes soient plus longues que la largeur de l’entaille, sans quoi elles ne pourraient pas être retenues par dessous, et la tension de la ficelle les ferait passer au travers.

Lorsque la couseuse a placé toutes ses chevilles, elle présente le livre par le dos aux ficelles ; elle les avance vers la droite ou vers la gauche pour les faire concorder avec les grecques marquées ; ensuite elle achève de tendre les ficelles en tournant les vis, de façon à leur donner une égale tension. Cela fait elle ferme l’entaille ff avec un liteau de bois vv, nommé templet, qui a la même épaisseur à peu près que la table, et qui affleure le dessus.

Il existe plusieurs manières de coudre :

À point-devant, que l’on emploie pour la couture à la grecque ;

À point-arrière, indispensable pour la couture sur nerf ;

À un ou deux cahiers.

Nous allons décrire ci-après ces divers genres.

Couture sur nerfs simples.

L’ouvrière, ayant tendu son cousoir et placé les ficelles d’après les mesures qui lui ont été tracées, prend le premier cahier de la main gauche, l’ouvre en s’aidant de la main droite pour s’assurer qu’elle tient bien le milieu, puis, en maintenant de la main