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ASSEMBLAGE.

Avant de commencer son travail, l’assembleur doit s’assurer si, en empaquetant les feuilles après le séchage, l’imprimeur n’a commis aucune erreur. Pour cela, si l’ouvrage n’a qu’un volume, il examine si les feuilles de chaque paquet portent bien la même signature. Un coup d’œil jeté sur le titre courant lui apprend si les feuilles, qui ont la signature convenable, appartiennent bien au même ouvrage. Enfin quand l’ouvrage est en plusieurs volumes, un chiffre ou une réclame, qui se voit sur la gauche de la ligne de pied, dont la signature occupe la droite, lui indique le volume.

On distingue deux sortes d’assemblages : l’assemblage à l’allemande et l’assemblage à la française. Nous ne nous occuperons que du premier, parce qu’il est le plus sûr, le plus rapide et le plus employé.

Supposons que le nombre des feuilles soit inférieur à quinze. L’assembleur divise celles de chaque signatures en paquets qui en contiennent une quantité déterminée, comme 500, 1 000, etc. ; et qu’on appelle formes, après quoi il range ces paquets sur la table, en suivant l’ordre des signatures et allant de gauche à droite. En outre, il les dispose de façon que les signatures soient à sa gauche. De cette manière, la première forme à gauche renferme les feuilles marquées 1 ou A. Elle a à sa droite la forme dont les feuilles sont signées 2 ou B, de même que celle-ci a également à sa droite la forme contenant les feuilles 3 ou C, et ainsi de suite.

Ces préparatifs achevés, l’assembleur se place devant le premier parquet. Il appuie la main gauche sur le milieu du bord des feuilles, puis, avec le pouce de la main droite, qu’il a très-légèrement mouillé, il soulève la première feuille par l’angle du