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COLLES.

On prend de l’amidon de froment pur ou de riz, dont la qualité essentielle est de produire une pâte bien grasse. On en met une certaine quantité dans un vase de faïence, puis on y ajoute petit à petit un peu d’eau fraîche, en triturant la pâte dans les mains. On verse alors de l’eau bouillante dans le vase, mais lentement et en remuant continuellement avec une cuillère en bois, puis on laisse refroidir la pâte. On la passe ensuite dans une toile à grosses mailles que l’on tord entre les mains, comme pour la colle de farine ordinaire. Si l’on a opéré avec de l’amidon de bonne qualité, on obtient une excellente colle, que l’on réserve pour les travaux soignés.

Colle de gomme. — Cette colle s’emploie à froid, principalement pour le montage des planches et pour les travaux qui doivent sécher rapidement. Nous l’avons employée avec succès pour des montages sur onglets et pour des agencements d’albums, qui ont pu être cousus immédiatement.

Pour la préparer, on prend une certaine quantité de gomme arabique parfaitement blanche, que l’on place dans un vase en grès ; on y verse de l’eau fraîche, dans la proportion du double en volume de la gomme à traiter, et on laisse macérer pendant un jour ou deux, en remuant de temps en temps, jusqu’à ce que la gomme soit complètement dissoute.

On la passe ensuite à travers un linge à larges mailles ou un tamis, et on la conserve jusqu’à ce qu’on s’en serve.

Cette colle se conserve fort longtemps lorsqu’on la tient au frais ; elle s’épaissit à la chaleur par l’évaporation de l’eau qu’elle contient. Au moment de l’employer, ou y ajoute l’eau nécessaire, suivant le genre de travail que l’on veut exécuter.