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poèmes épars

La fenêtre ouverte

(Traduit de l’anglais de H. W. Longfellow)


Le vieux logis, muet et sombre,
Se cachait sous les tilleuls verts,
Et le jardin disputait à l’ombre
Les sentiers de sable couverts.

J’allais m’asseoir sous la fenêtre,
Et je dis : « où donc êtes-vous ? »
Mais je n’y revis plus paraître
D’enfants rieurs aux regards doux.

Auprès du seuil de la demeure,
Un chien gardant leur souvenir,
S’étonnait de voir passer l’heure
Sans qu’aucun d’eux pût revenir.

Son œil où brillait la tendresse,
Cherchait en vain sous les tilleuls,
Ses gais compagnons d’allégresse !…
L’ombre y tendait ses noirs linceuls !