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POÈMES ÉPARS
« Entends-tu les éclats de leur rire sauvage ?
« Mon fils, Dieu te fit libre au jour que tu naquis !
« Ton père te légua sa gloire et son courage ;
« Il t’aima, te bénit, comme je te bénis !
« Et nous, qu’il chérissait, nous porterions la chaîne !…
« Nous n’en serons pas à la peine !
Lorsque de l’abrupte sommet
Le fils et la mère bondirent,
Deux longs cris de mort s’entendirent !
Puis, le val redevint muet !
Montréal, 20 mai 1848.