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LE TENNIS
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les regardant, j’eus tout naturellement le désir de les imiter. Je demandai une raquette à ma mère qui, toujours prête à satisfaire mes moindres caprices, s’empressa de me l’offrir et c’est ainsi que je fus orientée dans la voie que j’ai suivie avec persévérance.

Mes parents prirent toujours un intérêt très vif à mon éducation sportive.

Une fois en possession d’une raquette je commençai à jouer avec mon père ; il constata, dès le début, que je faisais preuve d’adresse, cela l’incita à me faire travailler sérieusement un jeu pour lequel mes aptitudes étaient indéniables.

Mes progrès furent, bientôt, rapides et constants puisque, trois mois plus tard, mon père m’inscrivait dans le tournoi de Chantilly. Dans le handicap simple à + 15 3/6, malgré un revers défectueux, je remportais le second prix sur des joueurs d’une certaine force.

Nous passions, chaque hiver, plusieurs mois sur la Riviera et nos amis du Club de Nice s’intéressaient vivement à mes progrès, me prodiguant conseils et encouragements. Dès lors, je me perfectionnai si rapidement que, deux ans après, j’inscrivais mon nom sur deux coupes importantes. Je n’avais que quatorze ans lorsque notre grand et cher Wilding me