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LES AFFRANCHIS

n’êtes que cruelle… Vous êtes riche de bonheurs et d’espoirs, vous possédez l’éternité. Moi, je n’ai rien… rien de cela. Ne m’arrachez pas ce qui me reste, laissez-moi croire à ce bonheur.

L’Abbesse.

Ce bonheur est un crime, Hélène.

Hélène.

Un crime ?

L’Abbesse.

Ah ! n’en doutez pas. Laissez les autres, les nouveaux venus, sans souvenirs et sans passé, s’inventer une morale et des mœurs. Vous, fille de la grande famille religieuse, soyez fidèle à votre race. Vous qui avez aimé la Règle, souffrez, mourez pour elle… même si vous n’y croyez plus ! (Elle embrasse la jeune