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ACTE 3, SCÈNE 4

Philippe, impatient.

Comment prononcez-vous le nom de cette fille ?

Hélène, se reprenant.

Vous voyez bien, vous voyez bien ! Oh ! Philippe, tout à l’heure je vous ai laissé dire… oui, vous aviez raison, il y a de cela dans l’amour… Mais c’est à mon tour de vous dire que vous ne savez pas… Vous m’aimez aussi, Philippe, pour tout ce qui en moi résiste à cet amour. Vous m’aimez pour ces barrières et pour ce divin mensonge de la pureté, que vous respectez quand même, et pour ceux qui l’ont mis en moi, et pour cette origine que vous me reprochez… et vous désirez la femme de tout votre cœur conquis par la chrétienne. Ah ! l’amour seul n’appelle pas l’amour, le jour où on le fera libre, il n’aura