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LES AFFRANCHIS

comme on sent que vous avez l’avenir qui répare et qui remplace !

Hélène.

Croyez-vous me l’avoir rendu facile, cet avenir ? Pourquoi dites-vous des choses affreuses quand il faudrait raisonner, être calmes ?

Philippe.

Parce qu’en dehors de vous je n’ai plus qu’à vieillir et finir, et que vous m’aviez redonné de la vie un goût que je ne peux pas oublier… Ah ! si je vous ai compliqué l’existence, vous ne m’aurez pas rendu la mort facile. Emporter ce regret dans le regret, cette angoisse dans l’angoisse, et qu’ils me viennent de vous ! (Philippe qui, dans sa puissance de chef moral, de créature souveraine, donnait l’impression d’un orgueil, d’une force équilibrée, se trouble en