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LES AFFRANCHIS

Philippe, avec impatience et gêne.

Vous, l’affranchie, à ce point le respect des lois et des institutions ?

Hélène.

Quand il n’y aurait entre elle et vous que cette union libre dont on attend de si grands bienfaits, je sens que certains gestes me seraient toujours impossibles. Et puis alors je serais vraiment punie, je me sentirais une rivale. Ces années de vous que je n’ai pas connues, les siennes, votre jeunesse à tous deux, elles m’épouvanteraient. Ceux qui désirent cela, ceux qui veulent faire une règle de cela… comment leur cœur est-il donc fait ? Pour moi, la femme est celle qu’on trahit peut-être, mais qu’on ne remplace pas. Vous pouvez diviser votre cœur, y inventer des demeures nouvelles, mais dans la forte et lente réalité,