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ACTE 3, SCÈNE 1

Marthe, révoltée.

Comment, vous n’admirez pas ces jeunes gens, tous riches, bien nés, qui pouvaient jouir en paix des gâteries de ce monde, et vont se faire martyriser pour leur patrie ?

Philippe, agacé.

C’est leur tentative qui était pour leur patrie. Leur mort est pour leur maladresse. Leur pays n’avait aucun intérêt à ce qu’ils meurent, mais, au contraire, à ce qu’ils n’agissent qu’à coup sûr.

Marthe, indignée.

Je prévois le jour où l’on ne recrutera pas facilement les dévouements et les martyrs… Vous savez qu’il est près de minuit, une heure