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ACTE 2, SCÈNE 8

Hélène.

Et je trouverais mon bonheur dans le devoir accompli et le respect des honnêtes gens ! Puis, étant vieux l’un et l’autre, nous nous rencontrerions guéris, certains comme tout le monde, qu’un présent qui se supporte est victorieux du passé, qu’on a cessé de perdre ce qui pouvait être, le jour où plus rien ne nous le rendra jamais. Ah ! ces guérisons fières d’elles-mêmes, comme les vieilles femmes, parce qu’elles survivent ! (exaltée, nerveuse.) C’est comme vous voudrez, oh ! je suis très forte et saurai bien m’en aller, et guérir, et vivre, et mourir ailleurs. Mais pourquoi faire, à la fin ? Qu’aurons-nous donc respecté, qu’aurons-nous donc sauvé ? S’il y a un désordre ici, ce n’est pas moi qui le cause ; si une présence est équivoque, ce n’est pas la mienne !