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Tissant mystérieuses sous les branches
Des toiles de pensées.

Certaines voix inaudibles,
Qui ne parlent pas aux hommes,
Merlin les entend chanter
Doucement et danser en ronde.
Car la reine des elfes,
Ou quelque Parque malicieuse,
Pour aider ses sens,
Tient à son oreille un cornet enchanté.
Il entend couler, mousser et bondir
Le flux vital des plantes ;
Les oiseaux épuisés par les jeux de l’amour et de la journée
Sommeillent dans les branchages,
Mais leur repos aussi est heureux ;
Tendant l’oreille, Merlin les entend
Rêver sous leur plumage
À des chants prochains.
Comme les sons, la lumière de la Lune se répand
Sur les chênes et les aubépines,
Et dans le calice que forme la mousse la plus tendre,
L’on entend bruire le poème de l’éternité.


VI.

Der Nachtwind hat in den Bäumen Sein Rauſchen eingeſtellt ,

Die Vögel ſigen und träumen,

Am Aſte traut geſellt.