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SAINT-JUST

bien formée malgré les représentations qu’on pourra lui faire, de ne rester que le moins longtemps possible l’épouse dudit Thorin ».

Il y a, il est vrai, les fiançailles avec Henriette Lebas, mais on est en droit de se demander si le besoin de créer une vie privée à Saint-Just, n’a pas conduit les historiens qui pénétraient dans l’intérieur Duplay où ils trouvaient Robespierre fiancé, Lebas fiancé et jeune marié, à conclure, entraînés par la série, à de troisièmes fiançailles. Il n’y a pas un document à cet égard, pas même un mot dans le manuscrit de Madame Lebas où elle raconte leur voyage à quatre en Alsace et s’étend si complaisamment sur les attentions que Saint-Just a pour elle. Pas un mot quand elle parle de leurs angoisses pour Lebas le 9 thermidor et de la course qu’elle fait avec Henriette à l’Hôtel de Ville pour revoir Lebas. Alors même qu’on rapporte des traditions orales, il y a quelque chose d’assez peu précis. M. Hamel dit « Saint-Just était fiancé en quelque sorte à la sœur de Lebas ». M. Stefane Pol, qui représente aujourd’hui la famille, dans son Conventionnel Lebas, ne prononce pas non plus le mot de fiançailles. Enfin Thuillier, qui cependant a suivi Saint-Just dans la mission d’Alsace, rapporte d’autres projets. La correspon-