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LES ANTÉCÉDENTS

A dit qu’il les a fait vendre par un commissionnaire qu’il a trouvé dans un café.

Interrogé où sont ses effets, a dit qu’il n’en a point, n’en ayant point emporté avec lui.

Interrogé de quoi il vit à Paris :

A dit qu’il vit chez un traiteur auquel il a payé avec l’argent qu’il a touché de la vente des effets susdits.

Interrogé ce qu’il comptait faire après avoir dissipé ledit argent[1] :

A dit qu’il est au moment d’être placé dans les Gardes de M. le Comte d’Artois, en attendant qu’il soit assez grand pour entrer dans les Gardes du Corps.

Interrogé s’il a été présenté à cet effet :

A dit que non, mais qu’il est sur le point de l’être.

Interrogé pourquoy il n’est point retourné chez la dame sa mère :

A dit qu’il n’a pas osé.

Interrogé s’il veut croire les témoins qui ont connaissance des faits :

A dit qu’il ne peut y en avoir.

Interrogé s’il a jamais été en prison :

A dit que non.

Lecture à luy faite dudit interrogatoire et de ses réponses. A dit ses réponses contenir vérité, y a persisté, et a refuser de signer, de ce requis suivant l’ordonnance, et nous commissaire susdit avons signé en notre minute.

Pour copie
le commissaire
Chenu.
  1. Toute cette partie de l’interrogatoire est omise par M. Hamel dans son article à la Révolution française, févr. 1897.