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SAINT-JUST

Saint-André. D’autre part, les signatures révèlent surtout « des arrêtés concernant l’armée et pour des incarcérations de généraux ». Un discours[1] enfin, sur les fonds secrets, nous le découvre instruit des finances et de la diplomatie comme un homme qui s’estime au centre des choses et déterminé à ce qu’elles aboutissent de toute part à lui. Son rôle au Comité semble très important si l’on considère que Robespierre disparaît volontiers, et qu’au reste, il possède entre collègues un bien moindre ascendant. Couthon n’a de valeur que par les deux autres, ne laisse à Carnot qu’ « un souvenir insignifiant ». Billaud-Varennes et Collot d’Herbois sont des secrétaires accablés par la correspondance avec les sociétés populaires. On me permettra d’éliminer Barère. Prieur de la Marne et Saint-André, toujours en mission, ne sont pour ainsi dire plus du Comité. Restent Lindet, Prieur de la Côte-d’Or et Carnot, c’est-à-dire le ministre des subsistances, le ministre de la guerre et le chef d’État-major général. Saint-Just n’a pas été le ministre de ceci ou de cela, mais par la force des choses, par son esprit d’initiative et de détail, par son dévouement pas-

  1. Revue rétrospective, 2e série, t. IV.