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la triomphatrice

Flahaut.

Je vous jure qu’il n’y a aucune acrimonie de ma part, et je n’en reviens pas de l’effet produit par ce feuilleton. Ce n’est pas un éreintement, c’est une analyse et un jugement consciencieux. Sorrèze n’est pas habitué aux vérités. Je suis désolé qu’un homme qui a écrit ses admirables Études se trouve atteint par moi. J’ai admiré Sorrèze de toutes mes forces, il écrit un livre médiocre, presque détestable, c’est mon droit d’admirateur, c’est mon devoir de critique de lui assigner exactement son rang.

Claude.

Ces mises au point-là sont plus inacceptables que tout le reste, vous le savez. Vous deviez plus de respect à un maître. Enfin, vous voyez le résultat. Si vous tenez à ne pas vous brouiller avec notre plus grand écrivain français…

Flahaut, calme.

Il n’est pas notre plus grand écrivain français.

Claude, rapidement.

Si vous tenez à ne pas vous brouiller avec Sorrèze, surveillez la Revue de France, corrigez l’effet produit.

Flahaut.

Mon article est écrit…

Claude, émue.

Alors, c’est la guerre ?

Flahaut.

Il n’y aura jamais la guerre entre Sorrèze et moi. Mes articles sont de ceux qu’il doit accepter, même d’un ami. Voyons, Claude, vous l’avez lu…

Claude.

Il était dur.