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la triomphatrice

Claude, lisant.

Le ton est mesuré…

Sorrèze.

Le ton seul.

Claude, même jeu.

Ce n’est pas de Flahaut…

Sorrèze.

Achevez. (Claude devient tout à fait silencieuse, elle lit longuement.) Eh bien ?

Claude.

Je n’y comprends rien… Vous n’avez pas de plus grand admirateur que Flahaut.

Sorrèze.

Je le croyais… Vous voyez qu’il nous en faut revenir… Je vous avoue que cela m’a ému plus que tout le reste.

(Il a un regard vers les coupures.)

Claude, hésitant.

Je pourrais peut-être vous expliquer…

Sorrèze.

L’ingratitude de Flahaut ? Ce n’est pas cela qui m’étonne… mais qu’il n’ait pas été retenu par vous, par la certitude de vous blesser. (Amer.) Vous ne savez donc pas tout ce que je vous dois ? Mais si je n’étais pas votre amant, ma chère, si je n’étais votre faiblesse à vous, la grande femme, la femme à la mode. (Le mot atteint Claude qui a un mouvement.) Il y a longtemps, si l’on ne craignait de vous déplaire, que j’essuierais toutes leurs insolences.

Claude.

Michel, Flahaut vous admire et vous aime !